L’établissement public CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) a récemment mis en ligne la version beta de l’outil Cartofriches, lequel vise à recenser les friches (industrielles, commerciales, tertiaires…) sur le territoire national.
Encore en cours de développement, cet outil offre des perspectives précieuses, notamment pour les porteurs de projets d’implantation et de relocalisation d’activités économiques. En effet, l’engouement post-Covid pour le retour à une économie nationale fortement territorialisée se heurte à des exigences toujours plus fortes en matière de préservation des sols et une pression foncière intense. La valorisation de friches – sites déjà artificialisés – représente donc une opportunité non négligeable de développer le territoire sans pour autant contribuer à l’urbanisation extensive tant décriée.
Trop tôt pour une analyse comparée des territoires
Déjà en ligne, la cartographie est cependant incomplète à l’heure où nous écrivons ces lignes. En effet, les données remontées varient considérablement d’un territoire à l’autre – notamment pour ce qui est des informations émanant d’observatoires locaux. Il faudra donc attendre la consolidation de la base de données pour se livrer à une véritable analyse comparée du territoire.
Seuls les sites candidats aux appels à projets « fonds friches » inscrits dans le plan de relance gouvernemental et pilotés au niveau des régions sont recensés dans leur quasi-intégralité. Concernant ces sites, il est donc déjà possible d’établir certaines disparités : on relève notamment que le nombre de sites candidats recensés par région sur le territoire métropolitain s’étend de 37 (Provence-Alpes-Côte d’Azur) à 130 (Hauts-de-France). A noter que seuls 441 dossiers sont financés sur un total de 1 015 sites candidats recensés sur Cartofriches. Les sites lauréats peuvent être visualisés ici.